Éloge à Paul Lavoie 1927-2007

de son fils Michel Lavoie 


vendredi le 26 octobre, 2007

Né a Ottawa le 19 mai 1927, fils d' Antoine Lavoie et Anna Pilon, frère d'Edgar, Laura, Lucille, Victor, Lucien et Claire, marié à Solange le 27 août, 1949 à l'église St-Joseph d'Orléans

Comme Antoine de Saint-Exupérie a écrit, "L'homme se découvre quand il se mesure avec l'obstacle. Mais pour l'atteindre il lui faut un outil."

Vendeur, camionneur, mécanicien, facteur, Zouave, Chevalier de Colomb, bénévole auprès des jeunes, membre du Cercle Social de Saint-Charles et surtout père de famille. Dévoué à son épouse et ses enfants, sa famille était sa raison de vivre.

Formé par les coutumes et traditions fortement religieuses des années trente et quarante, la fierté et l'honneur dictait son comportement. Le respect de l'autorité et des institutions n'étant pas disputable était exigé envers ses enfants. II ne fallait pas disputer ces décisions ou son autorité. Réservé au point d'avoir de la difficulté à communiquer, il laissa cette tâche à notre mère. Comme de raison, nous avons eu plus de difficulté à le comprendre. 

À partir d'un monde avec des écuries au coin de la rue, où comme adolescent il a travaillé à exercer les chevaux en échange pour du temps d'équitation. II vécu l'avènement de la télévision et de l'informatique, en fait le "new age". Il a vécu un changement radical de la société et du comportement de ses enfants. Je suis certain qu'il a eu de la difficulté à accepter notre esprit plus ouvert et moin stricte.

II était à son plus heureux au camping et à la pêche. Je me souviens d'un événement à la pêche sur la glace à un endroit sur la rivière Ottawa pas loin d'ici appelé "Chez Lacroix". Nous venions tout juste de s'intaller dans la tente style 1'ère guerre, les trous creusés, les lignes a l'eau, assis dans nos chaises de parterre pour s'exclamer de la belle vie, quand le vent se lève et une tempête s'abat sur la tente. Le poteau de soutien lui tombe sur la tête. Presque sans dire un mot il a tout simplement remis tout sont équipement dans le traineau et prit le chemin pour l'auto et la maison.

Son premier employeur et son favori, M. Zelikovitz était distributeur de fournitures et matériaux pour cordonniers. Cet emploi lui permis de voyager tout partout à travers le Québec et l'Ontario. C'est durant cette période qu'il a rencontré ma mère. 

Je me souviens aussi de quand il était camionneur pour Thibault Lumber, il m'a promené en camion plateforme. En approchant le camion je me retrouve auprès d'une roue plus grande que moi. Le camion était immense, imposant et solide comme sa présence. 

Mécanicien dans une usine de fabrication de tubes de pâte à dents en plomb. J'ai eu la chance de travailler dans cette usine et recueillir les éloges des autres travailleurs envers lui. Comme représentant d'union et responsable de premiers soins, il a mérité le respect de la direction et des employés. 

À sa retraite il était facteur. Cette carrière lui permettant de marcher au plein air tous les jours.

Cette demière année a été sa plus grande épreuve. La difficulté à parler à cause de la trachéo qu'il avait a la gorge l'a résigné à garder la majeure partie des ces idées à lui même. Malgré toutes les difficultés qu'il a affronté il a garder courage et entrain.

Je remercie tous le monde présent, l'équipe du cinquième étage à l'hopital Saint-Vincent et surtout Monique et Lucie qui ont pris soin de lui plus que n'importe qui.

À avoir pu nous laisser un mot, je suis certain qu'il serait comme cet extrait de la lettre de l'apôtre Paul aux Romains Priere, Rm 12,5,9-11, 13

Nous sommes unis les uns les autres, chacun à sa place et avec ses propres dons, comme les parties d'un même corps ... Que notre amour soit vrai. Ayez de l'affection les uns pour les autres, comme de vrais frères et soeurs. Efforcez vous de vous respecter les uns les autres. Soyez actifs et non paresseux. Servez le Seigneur avec un coeur plein d'ardeur. Venez en aide à ceux qui sont dans le besoin, et pratiquez sans cesse l'hospitalité.